Je m’appelle Mason. Si vous me croisiez sur Michigan Avenue, vêtu d’un costume italien sur mesure à 5 000 dollars, vous me prendriez pour un gestionnaire de fonds ou un patron de la tech. Je ne suis ni l’un ni l’autre.
Je suis un monstre.
J’ai grandi dans un orphelinat délabré du South Side de Chicago, avant d’être « adopté » par une famille criminelle en Italie. Pendant vingt ans, j’ai servi comme consigliere : avocat, stratège, homme de l’ombre. J’ai réglé les problèmes d’hommes dangereux par des méthodes qui feraient rougir le diable. Puis le Don est mort. Je suis devenu une cible. Alors j’ai brûlé mon passé — littéralement — et pris un vol aller simple pour les États-Unis.
Je ne suis pas revenu par nostalgie. Je suis revenu pour l’or.
Cinq ans plus tôt, j’avais aidé un magnat chinois à dissimuler quinze tonnes de lingots d’or dans le sous-sol d’un immeuble décrépit de Chicago : The Plaza. Le magnat est mort l’an dernier. Personne d’autre ne connaît l’existence de cet or. Mon plan était simple : expulser les locataires excentriques, raser l’immeuble, récupérer l’or et disparaître sur une île privée des Caraïbes.
Mais aux États-Unis, rien n’est jamais simple.
The Plaza se trouvait dans le viseur de Titan Corp, un conglomérat tentaculaire qui possédait la moitié de la ville. Ils voulaient raser tout le pâté de maisons pour construire une tour de luxe. Une seule chose se dressait sur leur route : Frank.
Frank était défenseur public. Il tenait un cabinet poussiéreux nommé « Straws » au rez-de-chaussée de l’immeuble. Vieux, têtu, incorruptible. Il se battait pour les pauvres, les expulsés, les invisibles — souvent gratuitement.
Je le méprisais. Il incarnait tout ce que je considérais comme faible.
« Tu n’es qu’un vautour de plus, Mason », m’avait-il lancé un soir en regardant ma montre en or. « Tu crois que l’argent est la seule loi qui compte. »
Pour protéger mon or des bulldozers de Titan, j’ai dû jouer au gentil. J’ai organisé une fête de quartier, invité des influenceurs, tout diffusé en direct : toucher à l’immeuble aurait provoqué un désastre médiatique.
Frank a commencé à me regarder autrement. « Peut-être que tu n’es pas un vautour, finalement. Peut-être juste un démon qui essaie d’apprendre à être humain. »
Frank avait une fille, Emily. Brillante, cynique, avocate d’affaires pour… Titan Corp. Ils se disputaient sans cesse : elle voulait le pouvoir, lui la justice. Les observer me rappelait la famille que je n’avais jamais eue.
Puis Frank a découvert que Titan ne construisait pas seulement des immeubles. Ils s’apprêtaient à lancer un nouvel antidouleur, un opioïde plus addictif que l’héroïne. Il allait dénoncer l’affaire. Il avait touché à l’écaille du dragon.
Un mardi soir pluvieux, Frank m’a donné rendez-vous dans un petit diner.
« Mason, j’ai fouillé dans ton passé, dit-il d’une voix tremblante. J’ai retrouvé ta mère. Elle est à l’hôpital pénitentiaire. Cancer en phase terminale. Elle purge une peine pour un crime qu’elle n’a pas commis… »
Mon cœur s’est arrêté. La femme qui m’avait abandonné. La source de toute ma colère.
« Pourquoi me dire ça maintenant ? »
« Parce qu’il n’est pas trop tard pour— »
CRASH.
Un camion, phares éteints, a percuté le diner à pleine vitesse. Le fracas fut assourdissant. J’ai été projeté en arrière. À travers le sang et les acouphènes, j’ai vu Frank, coincé sous les décombres. Immobile.
Emily est arrivée quelques minutes plus tard. Elle a laissé tomber son sac dans la boue et hurlé le nom de son père. Ce n’était pas un accident. Le camion avait reculé puis fui.
Titan Corp pensait avoir écrasé un insecte.
Ils ignoraient qu’ils venaient de déclarer la guerre à un consigliere.
Ce n’était plus une bataille juridique. C’était un enterrement.


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